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samedi 31 mars 2012

La pluie givrante

Il était une fois une pauvre femme qui
possédait un unique trésor : sa fille.
C'était une enfant douce et gentille.
Elles vivaient toutes les deux au
sommet d'une haute montagne. Un
jour, la pauvre femme tomba malade,
et la petite fille fut obligée d'aller
chaque jour dans les bois pour cueillir
des baies.

Une fois, elle eut beau chercher, elle n'en
trouva pas une seule. La petite s'assit alors sous un buisson et se mit à pleurer. Soudain, un long nez sortit du buisson et lui dit :

- Pourquoi pleures-tu ?

La fille lui conta tous ses soucis. La femme - car le long
nez était celui d'une femme - lui tendit alors un petit
moulin qu'elle avait sorti du même buisson et lui dit :

- Si tu fais tourner ce moulin de gauche à droite, tu
   auras de la fine farine de blé; Si tu le fais tourner
   de droite à gauche, tu auras de l'orge perlé. Pour 
   l'arrêter, il te suffit d'appuyer avec ton petit doigt
   sur ce bouton étincelant que voilà. Mais, surtout,
   n'en parle à personne, sinon ton moulin cessera de moudre.

Sur ces dernières paroles, la femme disparut comme elle était venue. L'enfant
retourna à la maison avec son moulin et plus jamais sa
mère et elle ne souffrirent la faim.

Quelques années plus tard, la fille tomba malade à son
tour. Sa mère eut beau prier le ciel, la pauvre petite
rendit l'âme. Sa mère lui mit ses plus beaux habits,
la fit porter en terre et demeura près de sa tombe où
elle versa des torrents de larmes. Au bout de quelque
temps, la femme souffrit la faim.

Elle prit le moulin de sa fille et le fit tourner de droite
à gauche pour avoir de l'orge perlé. Quand elle en eut suffisament, elle voulut l'arrêter, mais il continua à moudre. Elle enfonça un morceau de bois entre les
palettes mais le bois se cassa tandis que le moulin moulait toujours.

Bientôt la maison fut ensevelie sous une
épaisse couche d'orge perlé et le
montagne aussi se trouva ensevelie. La
femme abandonna l'engin et s'enfuit.
Nul ne sait ce qu'elle devint. Le moulin,
lui, continue à moudre. Lorsqu'un gros
tas d'orge perlé s'amasse, que le vent
souffle et l'emporte jusque dans les plus
infimes recoins du pays, les gens disent : 

- C'est la pluie givrante,elle nous vient du moulin.

vendredi 30 mars 2012

Devinettes

- Je suis une plante, on ne m'arrose jamais, quand on m'écrase, je ne meurs pas.
  Quelle sorte de plante suis-je ? La plante des pieds

- Je marche sans pieds, je vole sans ailes, je pleure sans yeux. Qui Suis-je ?
  Un nuage !

- Un éléphant entre dans un bar, que prend-il ? De la place !

- Qu'est-ce qui est jaune dans un arbre ? Le facteur qui a raté son virage...

- Monsieur et madame Orléfrites ont une fille, quel est son prénom ?
   Jade. (J'adore les frites)

- Qui peut sauter alors qu'il n'a pas de jambe ni de pied ? Le popcorn

- Monsieur et madame Arne ont un fils, comment s'appelle-t-il ? Luc (lucarne).

- Je suis un animal, 5 voyelles et une seule consonne composent mon nom, je porte
   sur ma personne de quoi l’écrire sans crayon. Qui suis-je ?

   L'oiseau. 5 voyelles : o,i,e,a,u, 1 consonne : s
   L'oiseau possède des plumes ce qui lui permettrait (s'il savait écrire) d'écrire son
   nom sans crayon !

- Quel est l'animal qui a le plus froid ? La caille.

- Comment appelle-t-on un chat qui tricote ? Un chat mailleur !

- Pourquoi le taureau est-il toujours triste ? Parce que sa femme est vache !

- Comment appelle-t-on un rat sans queue ? Un rat courcit !

- Quel animal a six pattes et marche sur la tête ? Un pou.

- Quel oiseau peut porter un éléphant ? La grue...

- Pourquoi les vaches ne parlent pas ? Parce que sur la pancarte devant le pré
   il y a écrit "la ferme".

- Un yaourt qui court dans la forêt, c'est quoi ? Un yaourt nature

- Quelle est la différence entre un chewing-gum et un avion ? Un chewing-gum ça
   colle et un avion ça décolle !

- Qu'est-ce qui a deux branches mais pas de feuille ? Les lunettes

- Qu'est-ce qui a des dents mais qui ne mange pas ? Un peigne.

- Que dit une fraise sur un cheval ? tagada-tagada

- Tu es dans une voiture et c'est toi qui conduit, derrière toi, il y a une ambulance,
   devant un camion de pompiers, au-dessus un hélicoptère, à gauche une vache
   et à droite un ours. Tout d'un coup, tout s'arrête... que fais-tu ?
   Tu descends du manège, le tour est fini !

- Que mangent les ogres ? Des croques messieurs.

- Quel est le pain préféré du magicien ? La baguette

- Je ne fais pas de bruit et pourtant je réveille tout le monde. Qui suis-je ? Le soleil

- La maman du crayon ne veut pas qu'il aille à la piscine, pourquoi ?
  Car le crayon a pas pied (a papier).

Chanson - Il en faut peut pour être heureux




Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Il faut se satisfaire du nécessaire
Un peu d'eau fraîche et de verdure
Que nous prodigue la nature
Quelques rayons de miel et de soleil.

Je dors d'ordinaire sous les frondaisons
Et toute la jungle est ma maison
Toutes les abeilles de la forêt
Butinent pour moi dans les bosquets
Et quand je retourne un gros caillou
Je sais trouver des fourmis dessous.

- Essaye c'est bon, c'est doux, oh!

Il en faut vraiment peu,
Très peu pour être heureux !

 - Mais oui !
- Pour être heureux.

Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Chassez de votre esprit tous vos soucis
Prenez la vie du bon côté
Riez, sautez, dansez, chantez
Et vous serez un ours très bien léché !

Cueillir une banane, oui
Ça se fait sans astuce

- Aïe !

Mais c'est tout un drame
Si c'est un cactus
Si vous chipez des fruits sans épines
Ce n'est pas la peine de faire attention
Mais si le fruit de vos rapines
Est tout plein d'épines
C'est beaucoup moins bon !

- Alors petit, as-tu compris ?

Il en faut vraiment peu,
Très peu, pour être heureux !

- Pour être heureux ?

Pour être heureux !

Et tu verras qu' tout est résolu
Lorsque l'on se passe
Des choses superflues
Alors tu ne t'en fais plus.
Il en faut vraiment peu, très peu, pour être heureux.

Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Chassez de votre esprit
Tous vos soucis ... Youpi
Prenez la vie du bon côté
Riez, sautez, dansez, chantez
Et vous serez un ours très bien léché !

- Waouh !

Et vous serez un ours très bien léché.
Youpi !

La vengeance de Germaine

A la ferme, presque tous les animaux
s'entendaient bien... Seules Germaine et Lulu
se disputaient souvent. Personne ne
parvenait à les réconcilier. Lulu était une belle
poule dodue, très coquette. De caractère
affable, elle avait toujours quelque chose
à raconter. Lulu avait beaucoup d'amoureux.

Les plus beaux coqs des environs lui faisaient
la cour et la couvraient de cadeaux.
Germaine était moche... et toujours de
méchante humeur. Elle passait des journées entières à imaginer comment embêter Lulu. Elle courait après les plus vilains coqs des environs. Mais aucun ne voulait d'elle !

Un jour, Lulu pondit six beaux gros oeufs... qu'elle montra fièrement à tous les
animaux de la ferme. Germaine, elle, ne pondit qu'un seul oeuf. Il était si petit
qu'il fallait faire attention de ne pas marcher dessus...

Des oeufs de Lulu sortirent six vigoureux poussins. Ils devinrent des coquelets
adorables et intelligents. Le fils de Germaine avait aussi mauvais caractère que
sa mère et travaillait très mal à l'école. Les fils de Lulu se moquaient tout le temps
de lui.

Excédée, Germaine décida de se venger pour
de bon. Elle se rendit chez Lulu avec un
superbe gâteau.

- Faisons la paix, proposa-t-elle.

Gourmande, Lulu ne résista pas. Germaine lui
apporta chaque jour une pâtisserie. Jusqu'au
jour où la fermière vint au poulailler choisir
une poule pour le dîner.

- Prenez Lulu... dit Germaine, c'est la plus dodue d'entre nous !

C'est ainsi que Lulu passa à la casserole ! Et, qu'à la grande joie de Germaine, elle fut appréciée pour la dernière fois.

L'oiseau aux ailes de vent

Près du bord de mer, vivait une famille indienne. Ils
avaient deux fils dont l'aîné avait une femme et de
jeunes enfants. Ils vivaient de la pêche de l'anguille.

Commencèrent des temps difficiles, la tempête
soufflait si violemment que le père de famille ne
pouvait plus pêcher. Le vent grondait nuit et jour,
et la faim se faisait durement sentir. Le grand-père
donna un conseil à ses enfants :

- Fils, marchez le long du rivage, avec un peu de chance,
   vous trouverez peut-être un poisson échoué. Cela arrive parfois.

L'un des fils suivit le conseil de son père. Il marcha le long du rivage. Il atteignit
bientôt un endroit où le vent soufflait si fort qu'il lui était impossible de faire un
pas de plus. C'était un endroit où de nombreux rochers barraient l'horizon, un
endroit appelé la pointe des rocs.

A marée basse, les rochers étaient séparés par de minces filets d'eau, à marée
haute, la mer les recouvrait presque entièrement. Soudain, il vit la cause de la
tempête. Sur le rocher le plus éloigné, un grand oiseau, l'oiseau-tonnerre,
battait des ailes, attisant le vent.

L'indien se mit en tête de se montrer plus malin que l'oiseau. Il l'interpella en
ces termes :

- Oiseau, mon aïeul, est-ce que tu as froid ?
- Non, répondit l'oiseau-tonnerre.
- Je vois bien que si ! Je vais te porter sur mon dos, loin du rivage, retorqua
   le garçon.
- Si ça peut te faire plaisir, acquiesça l'oiseau.

La marée était basse et l'homme passa à gué
jusqu'au rocher où se tenait l'oiseau, le fit
grimper sur son dos et sauta avec adresse de
rocher en rocher pour éviter les rigoles d'eau
de mer entre les rochers. En franchissant le
dernier roc, il fit exprès de trébucher, tout en
prétendant que son faux pas était un accident,
car l'oiseau-tonnerre avait glissé du dos de son porteur, était tombé par terre et
s'était brisé une aile. L'indien fit semblant d'être désolé et se mit immédiatement à
soigner l'aile cassée. Il pria l'oiseau de rester tranquille.

- Oiseau, mon aïeul, il ne faut plus bouger jusqu'à ce que ton aile soit guérie. Je vais
   te laisser ici. Mais je reviendrai demain et je t'apporterais à manger. Tu n'as pas
   trop mal, j'espère ?

L'indien retourna chez lui. Au village, il s'aperçut que tout vent avait cessé. Le
silence régnait. Bientôt, il y eut abondance de nourriture, les anguilles
grouillaient dans la mer. On les attrapait à la main ! Le temps était calme
depuis si longtemps maintenant que l'eau salée était recouverte d'une sorte de
mousse.

Les indiens disaient que c'était la vomissure des
poissons malades qui stagnait sur les eaux.
Cette mousse empêchait les indiens de voir au
fond de l'eau, bientôt ils ne pêchèrent plus
d'anguilles car ils ne les voyaient plus.

Les indiens se réunirent en un grand conseil. Ils
décidèrent d'aller rendre visite à l'oiseau-tonnerre
et d'examiner son aile. Il était suffisamment guéri
pour reprendre son activité mais de manière plus douce. C'est ainsi que le cycle des tempêtes reprit sagement son cours et tout rendra dans l'ordre.

jeudi 29 mars 2012

La mare aux têtards

Il existe une petit mare cachée quelque part...
Au milieu vit un petit batracien. Son nom,
c'est Gobi ! Gobi est un triton, mi-lézard,
mi-poisson. Ne pas confondre avec cette
andouille de grenouille !

Gobi n'aime pas la pluie... Il préfère se dorer
la nageoire sur son nénuphar. Trois bonnes
raisons d'avoir son nénuphar : C'est moelleux
comme un matelas gonflable, ça fait un joli parapluie, c'est assez grand pour deux. Voilà l'instant rêvé pour une petite sieste au soleil... A moins que...

Zut ! Encore cette bande de têtards qui chahutent en dessous... Mais où se
cachent-ils ? Les bêtises préférées des têtards : jouer à saute-triton, faire
des noeuds aux nénuphars, tirer les moustaches de la carpe...

Mais madame la carpe, faut pas l'embêter, sinon... gare au raz de marais !
Heureusement, Gobi est un as du plongeon...
et de la nage papillon ! Ah, c'est malin ! La
mare est tout emmêlée ! Maintenant, Gobi
peut se la couler douce... enfin presque.

Pas de répit pour Gobi ! Au crépuscule, c'est
l'heure des libellules... Puis la nuit, les grenouilles se croient à l'opéra... Et enfin le matin, les araignées d'eau douce se trémoussent. Mais le plus bizarre, c'est ce truc qui pousse sur son nénuphar.

Gobi est épaté. C'est tout doux, parfumé... et on peut même s'y cacher !
Au creux de sa fleur, Gobi s'endort tendrement. Il rêve de son petit paradis...
Une mare aux têtards, cachée quelque part.

Le monstre poilu

Au milieu d'une sombre forêt, dans une caverne
humide et grise, vivait un monstre poilu. Il était
laid; il avait une tête énorme, directement posée
sur deux petits pieds ridicules, ce qui l'empêchait
de courir. Il ne pouvait donc pas quitter sa
caverne. Il avait aussi une grande bouche, deux
petits yeux glauques, et deux longs bras minces
qui partaient de ses oreilles et qui lui permettaient
d'attraper les souris.

Le monstre avait des poils partout : au nez, aux
pieds, au dos, aux dents, aux yeux et ailleurs. Ce monstre-là rêvait de manger des gens. Tous les jours, il se postait sur le seuil de sa caverne et disait, avec des
ricanements sinistres :

- Le premier qui passe, je le mange.

Mais jamais les gens ne passaient par là, car la forêt était bien trop profonde
et bien trop sombre. Et comme le monstre ne pouvait pas courir, à cause de
ses petits pieds ridicules, il n'attrapait jamais personne. Pourtant, avec patience,
il continuait à attendre et à dire :

- Le premier qui passe, je le mange.

Un jour, un roi chassait dans la forêt, et il se perdit entre les arbres. Il s'approcha
par mégarde de la caverne du monstre poilu. Deux longs bras surgirent d'un coin
sombre pour attraper le roi.

- Ha ! s'écria la vilaine bête, enfin quelque chose de meilleur à manger que
   les souris.

Et le monstre ouvrit une large bouche.

- Arrête ! arrête ! s'écria le roi, je connais quelque
   chose de bien meilleur que moi à manger.
- Et quoi ? demanda le monstre.
- Des enfants bien tendres, dit le roi.
- Ah ? dit le monstre.

Alors il attacha une grande ficelle à la jambe du
roi et dit qu'il voulait bien le laisser partir s'il
pouvait lui ramener un enfant à manger. Le roi
promit qu'il reviendrait avec le premier gamin qu'il rencontrerait.

- Attention, ajouta le monstre poilu, si tu essaies de me tromper, je tire sur la ficelle
   et je te ramène ici. Compris ?
- Compris, dit le roi.

Il monta sur son cheval et galopa jusqu'à l'orée de la forêt. Là il s'arrêta, sortit une
grande paire de ciseaux de sa sacoche et essaya de couper la ficelle qui le rattachait
au monstre. Mais il fut bien surpris : la ficelle était impossible à couper.

- Ha ! ha ! ricana le monstre au loin, n'essaie pas de me tromper.

Désolé, le roi se remit en route. Il traversa bientôt un village, espérant y rencontrer
un gamin. Mais il fut bien déçu : dans les rues, il n'y avait personne, tous les enfants
étaient à l'école. Alors le roi continua à galoper, avec sa ficelle toujours attachée
au pied. En arrivant près de son château, il vit enfin une fillette qui courait devant
lui au milieu du chemin.

- Ah ! se dit-il, voilà tout à fait ce qu'il me faut !

Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit,
en s'approchant, que la fillette en question
était sa propre fille, la petite Lucile, qui s'était
échappée du château pour aller s'acheter des
malabars. Furieux, le roi la gronda :

- Je t'avais interdit de manger des malabars !
   Et je t'avais aussi interdit de sortir du
   château. Ah ! si tu savais... Et il raconta la
   promesse qu'il avait faite au monstre.

A l'autre bout de la ficelle, dans sa caverne humide et grise, le monstre entendait
tout grâce à son écouteur.

- Hahahaha ! ricanait-il, pas d'entourloupette ! Je veux cette petite fille tout de
   suite. Sinon...

Le roi se mit à pleurer et la petite Lucile dut le consoler :

- Ne pleure pas papa, dit-elle, je veux bien aller chez le monstre me faire manger.
- Ah ! malheureuse, sanglota le père. Hahahaha !

Il fit monter la petite fille sur son cheval et retourna à la caverne, d'où le monstre
le guidait en tirant sur la ficelle. Arrivé là, il déposa sa fille en tremblant. Le
monstre détacha la ficelle et ordonna au roi de partir tout de suite. Puis il se tourna
vers la fillette qui attendait poliment, les mains derrière le dos.

- Haha ! s'écria le monstre, je vais te manger, mon petit lapin.
- Poil aux mains, dit Lucile.
- Quoi ? dit le monstre.
- Je dis : Poil aux mains, parce que vous avez des poils aux mains, dit Lucile.
   (Et c'était tout à fait exact. Le monstre avait bien des poils aux mains, vu
   qu'il avait des poils partout.)
- Ça, par exemple ! dit le monstre, petite effrontée !
- Poil au nez ! dit Lucile.

Surpris le monstre dut reconnaître qu'il avait aussi des
poils au nez, puisqu'il était poilu partout. Mais comme
il était en colère, il menaça la fillette.

- Je vais t'apprendre, moi ! - Poil aux doigts, dit Lucile.
- Tu vas le regretter ! - Poil aux pieds !
- C'est tout de même malheureux  - Poil aux yeux !
- Attention, je compte un... - Poil aux mains !
- Deux... - Poil aux yeux !
- Trois... - Poil aux bras !
- Quatre ! - Poil aux pattes !

Le monstre, hors de lui, se roulait par terre de colère. C'était d'ailleurs très drôle à
voir. Maintenant, il hurlait :

- Ce ne sont pas des manières de princesse ! - Poil aux fesses !
- Maintenant, c'est fini ! - Poil au kiki !

Le monstre enrageait. La fureur le faisait gonfler, gonfler, gonfler, gonfler. Il enfla
tant et tant qu'à la fin il éclata de colère, explosant en petits morceaux qui
s'envolèrent dans tous les sens et devinrent des papillons multicolores et des fleurs
parfumées. En dessous, sous la peau du vilain monstre poilu, apparut le jeune
garçon le plus mignon qu'on eût jamais vu.

- Je suis le prince charmant, poil aux dents, déclara-
   t-il avec un beau sourire. Tu m'as délivré, poil au
   nez, d'un mauvais sort, poil au corps, qui me
   retenait prisonnier, poil aux pieds, depuis des
   années, poil au nez. Merci, poil au kiki. Tu me
   plais beaucoup, poil au cou. Veux-tu m'épouser,
   poil aux pieds, nous serons heureux, poil aux yeux.

La petite fille trouva la proposition charmante. Elle
accepta tout de suite et les deux enfants s'envolèrent sur le dos d'un papillon géant. A partir de ce jour, jamais plus, jamais plus, on n'entendit parler du monstre poilu. Point final.

mercredi 28 mars 2012

Gerty

Tu étais notre rayon de soleil, notre arc-en-ciel.

Ta joie de vivre était comme un baume sur nos vies

Ce n'est pas facile de perdre une amie surtout pour la vie

trop vite tu es partie

Quelle belle leçon de courage

Tu nous as donné face à la maladie qui t’a emportée

Repose maintenant en paix mon amie

Ta souffrance est terminée

Et même si la notre commence, nous aurons toujours le souvenir

De nos éclats de rire

Ton coeur s'est peut-être éteint

mais tu resteras toujours dans le mien...


Je T’aime

Catherine

lundi 26 mars 2012

Le chat qui fit le printemps

Autrefois, il existait un pays lointain qui ne
connaissait pas les beaux jours : ni le
soleil, ni les fleurs ne venaient l’égayer.
Partout, ce n’était que paysages glacés,
enfoncés dans les brumes et battus par
des vents impitoyables. La vie dans
cette contrée était rude et morne.

Le chat n’était alors qu’un animal sauvage ne
connaissant pas encore la compagnie de
l’homme. Il vivait misérablement de sa chasse; le menu gibier qu’il rencontrait était maigre et sans intérêt.

Un jour, alors que l’animal parcourait les chemins à la recherche d'une maigre
pitance, le hasard lui fit rencontrer le roi Crapaud. Celui-ci, comme à l'accoutumée,
était de fort méchante humeur :

- Où cours-tu ? Ne vois-tu pas que tu as pénétré mon domaine, sans invitation ?

Le matou que la jeunesse aveuglait, ricana et ne jugea pas utile de s’excuser : à quoi
bon, pensa-t-il, ce vieux grincheux m’ennuie ! Mais c’était sans compter avec le
courroux du roi… Ce dernier grossit, s’enfla jusqu’à atteindre une taille
monstrueuse; de crapaud ordinaire, il devint un monstre vert terrifiant et baveux :

- Chat, il est temps que tu apprennes les bonnes manières ! rugit-il. Tous mes sujets
   me doivent le respect. Pour ta peine, je te chasse de ce pays !

A ces mots, le chat battit en retraite devant le
monstre hideux, mais il ajouta, téméraire :

- Pas pour longtemps ! Je pars, mais je
   reviendrai un jour et tout changera
   dans ce pays, j’en fais le serment !

C’est ainsi que l’animal quitta son pays natal, lui qui n’avait jamais voyagé plus loin que la grande forêt. Après avoir erré longtemps, il rencontra une oie cendrée qui prenait un peu de repos :

- Où vas-tu ? Tu sembles las et affamé ? interrogea l’oiseau.
- Je cherche un pays où le gibier est si abondant que je pourrais manger pendant
   des jours, sans m’arrêter ! Un pays si doux que je pourrais dormir la nuit, sous
   un arbre, sans grelotter !
- Cela existe...

Et devant l’incrédulité du chat, elle ajouta :

- Je t’y emmène, si tu le souhaites…

Et ce qui fut dit, fut fait. L’oie cendrée prit son envol, le
matou sur le dos. Bien vite, ils laissèrent derrière eux
les bois et les lacs qui devinrent minuscules et
ridicules. Ils étaient cernés maintenant par de
nombreux nuages. Puis, tout à coup, il y eut
une éclaircie : la lumière devint aveuglante,
irréelle.

L’oie entama aussitôt, une lente descente, et peu à peu,
le chat découvrit un paysage magnifique. Quand il posa enfin une patte sur le sol, il n’en crut pas ses yeux : sur le tapis vert où ils avaient atterri, une multitude de clochettes colorées pointaient le bout de leur nez. Les arbres étaient décorés de ce qui lui sembla être des petites larmes vert pâle, ravissantes et fragiles.

- Je te laisse, dit l’oie cendrée. Je reviendrai dans quelques mois. D’ici-là, amuse-toi
   bien !

Et elle repartit, le laissant seul. Le chat se sentit alors tellement heureux sous la
bienfaisante chaleur du soleil, qu’il s’endormit paisiblement au pied d’un chêne
moussu. Puis le temps passa. Le chat vécut dès lors dans une douce quiétude
car il n’avait pas à se soucier du lendemain.

Il fit la connaissance des hommes. Il se laissa même
apprivoiser par un tout petit garçon et le suivit
partout, au cours de ses promenades. Mais cela est
une autre histoire ! Cependant, il n’oubliait pas sa
promesse, celle de tout changer chez lui pour défier
le roi Crapaud. Mais comment ? C’est l’oie cendrée,
à son retour, qui lui donna une partie de la réponse :

- Rentre chez toi, tu portes sur tes poils, sans le savoir, de
   quoi transformer ton pays ! Emmène avec toi quelques abeilles,
   et des papillons; ils t’aideront dans la réalisation de ton Projet.

Bien plus tard, le chat comprit ce que l’oiseau avait voulu lui dire. Au cours de ses
flâneries avec l’enfant, de minuscules graines s’étaient agrippées à sa fourrure. De
retour dans son pays, elles s’éparpillèrent un peu partout. Et comme par magie des
plantes merveilleuses, des arbres au beau feuillage y poussèrent.

Les abeilles butinèrent de ci, delà, les papillons multicolores dansèrent une sarabande légère et joyeuse et tous contribuèrent ainsi à la naissance du nouveau monde. Les animaux qui avaient déserté l’endroit autrefois revinrent sans tarder. Et le soleil qui ne voulait pas être oublié, fit alors des apparitions nombreuses et de plus en plus longues, à la grande joie de tous.

C’est ainsi qu’un chat fit le printemps. Quant au roi Crapaud, dépité par toute cette énergie dans son royaume, partit sous d’autres cieux, plus tristes, plus sombres, à l’image de sa méchante humeur.


Jocelyne Marque

dimanche 25 mars 2012

Les très chaudes larmes de Sia

Le plus grand des dieux, que l'on nomme
Meleka, vivait dans un petit coin isolé du
ciel, loin au-dessus des nuages qui
bercent la terre. C'était Meleka qui avait
créé la beauté du monde : Les oiseaux,
et les chauves-souris, et les rochers, et les
fleuves, et les arbres, et tant d'autres
animaux, et tant d'autres plantes.

Meleka et sa femme avaient une fille très
belle, Sia, ce qui veut dire "la première née". Comme ils l'aimaient ! C'était une enfant sensible, qui pleurait facilement, surtout lorsque du haut d'un nuage elle observait l'humanité. Meleka enrageait de voir sa fille triste à cause de la stupidité des hommes et des femmes qu'il avait créés.

Il lui prenait l'envie de dégainer son épée et de pourfendre les humains, de les
anéantir par la foudre et le tonnerre. Le chagrin de Sia grandissait, et elle pleurait
de plus en plus, elle versait des torrents de larmes qui tombaient en pluie sur la terre.

Comme Meleka et sa famille vivaient dans un
endroit bien précis du ciel, la portion de terre
qui se trouvait juste en dessous de chez eux
débordait des larmes de Sia. A la fin, cet
endroit devint un immense océan. Meleka
s'aperçut bientôt que le reste du monde
demeurait sec. Il pensait et repensait à ce
problème et finit par appeler les vents.

- Vous devez, leur dit-il, souffler sur moi et ma famille en tout sens.

Les vents, trop contents de souffler, ne se firent pas prier. Sia emportée par les
vents, arrosa de ses larmes la terre au-delà du grand océan, les collines prirent
une belle couleur verte, les forêts et les champs s'épanouissaient, les fleurs
poussaient partout dans le monde.

Meleka se sentait plein de gratitude envers les
vents, non pas seulement parce qu'ils avaient
fait ce qu'il leur avait demandé mais aussi
parce qu'ils avaient porté Sia sur leur dos
comme la plus précieuse chose qui soit.

C'est pourquoi, en Afrique de l'Ouest, par les
temps de sécheresse, les sorciers convoquent les vents. Car, avec eux, vient Sia, qui de ses larmes abreuve les terres assoiffées. 

samedi 24 mars 2012

Petite histoire drôle

Quel est le comble pour un ange ? Être toujours dans les nuages.

Quel est le comble pour un marin ? Avoir le nez qui coule

Un serpent demande l'heure à un autre serpent. Que lui dit-il ? Quelle heure reptile ?

Deux petits têtards discutent au fond d'une mare :
- Cette grenouille est complètement sourde !
- T'as raison, dès qu'on lui cause, elle répond «coa, coa» !

Toto dit :
- J'aurais aimé vivre au Moyen-âge.
Sa maman :
- Pourquoi ?
- Parce que j'aurais eu moins d'histoire à apprendre !

Maman demande à Bertrand :
- Pourquoi as-tu de si mauvaises notes ?
- Parce que ce n'est pas moi qui les mets !

La maman de Sophie demande :
- Monsieur l'instituteur, pourquoi ma fille a-t-elle toujours des zéros ?
- Mais madame, c'est parce qu'il n'y a pas de note plus basse !

Toto
- Madame la maîtresse, est-ce que je peux être puni pour quelque chose que je n'ai
   pas fait ?
- Mais bien sûr que non, mon petit Toto, on ne va pas te punir pour quelque chose
   que tu n'as pas fait !
- C'est tout bon alors... j'ai pas fait mes devoirs, madame la maîtresse...

A l'école, l'institutrice s'adresse à Toto...
- À quoi sert le mouton ?
- À nous donner la laine, mademoiselle l'institutrice.
- À quoi sert la poule?
- À nous donner des oeufs, mademoiselle l'institutrice.
- À quoi sert la vache?
- À nous donner des devoirs, mademoiselle l'institutrice.

Deux poules :
- T'as pas l'air en forme, qu'est-ce qui t'arrive ?
- Je couve quelque chose...

Une poule sort de son poulailler, elle se plaint :
- Quel froid de canard !
A ce moment, un canard qui passait par là répond :
- Ne m'en parlez pas, j'en ai la chair de poule.

L'histoire se passe dans un château en ruines, pendant Halloween. Un guide fait visiter le château à un groupe de touristes. Une dame demande au guide, en claquant des dents :
- J'ai très peur, il paraît qu'il y a des fantômes ici...
Le guide :
- Ça m'étonnerait. Cela fait 600 ans que j'habite ici et je n'en ai jamais rencontré un
   seul...

Deux vampires partent ensemble à la recherche d'une proie. Ils se séparent... Au bout d'une heure ou deux les 2 vampires se retrouvent de nouveau... L'un des deux est couvert de sang...

- Quelle chance ! Où as-tu trouvé tout ce bon sang bien frais ?
- Tu vois le village là-bas ?
- Oui, je vois le village...
- Et le restaurant, tu le vois ?
- Oui, je vois le restaurant...
- Et le lampadaire, tu le vois bien le lampadaire ?
- Oui, très bien même...
- Eh bien moi, je ne l'ai pas vu !

Monsieur et Madame PIRE ont un fils. Comment s'appelle-t-il ?
Yvan... Yvan PIRE...

Mr et Mme TROUILLE ont une fille. Comment s'appelle-t-elle ?
Mercy... Mercy TROUILLE...

Monsieur et Madame Deuf ont un fils. Comment s'appelle-t-il ?
John. John Deuf.

Comment se quittent 2 oeufs de Pâques qui se sont fâchés ?
Brouillés.

Un coq rentre au poulailler avec un énorme oeuf d’autruche. Il s'adresse aux poules :
- Mesdames, je ne voudrais pas vous vexer, mais vous voyez ce que produit la
   concurrence ?

Une souris verte (Parole de la chanson)


Une souris verte

Qui courait dans l'herbe

Je l'attrape par la queue,

Je la montre à ces messieurs

Ces messieurs me disent :

Trempez-la dans l'huile,

Trempez-la dans l'eau,

Ça fera un escargot

Tout chaud.

Je la mets dans un tiroir,

Elle me dit : Il fait trop noir

Je la mets dans mon chapeau,

Elle me dit : Il fait trop chaud

Je la mets dans ma culotte,

Elle me fait trois petites crottes.

Le lièvre sur la glace

Un lièvre court sur la glace. Patatras !
Il tombe.

- Oh, Oh ! Glace es-tu solide ?
   demande l'animal.
- Certainement, que je suis solide,
   rétorque la glace.
- Si tu es solide, comment se fait-il
   que tu fondes au moindre rayon de soleil ? interroge le lièvre.
- Est-ce que le soleil est fort ? donne la glace comme réponse.

Le lièvre se met à courir. Il s'en va trouver le soleil :

- Soleil, es-tu fort ?
- Assurément, je suis fort, affirme le soleil.
- Si tu es fort, comment se fait-il que le nuage obscurcisse l'éclat de ton rayon ?
- Le nuage est-il fort ? interroge le soleil.

Vivement, le lièvre court vers le nuage.

- Nuage, es-tu fort ? s'enquiert le lièvre.
- Mais oui, certainement, acquiesce le nuage.
- En tout cas, aussi fort que tu sois, le vent te
   disperse et te chasse dès qu'il se met à
   souffler.
- Le vent est-il fort ?
- Je le suis, répond aussitôt le vent.
- Pourquoi ne peux-tu pas traverser les
   rochers ?
- Le rocher est-il solide ? soumet le vent.

Le lièvre se dépêche d'arriver au rocher.

- Rocher, es-tu solide ?
- Mais oui, bien sûr.
- Aussi solide que tu sois, ironise le lièvre, une souris peut cependant percer ton
   flanc et s'échapper.
- La souris est-elle puissante ? s'étonne le rocher.

Vite, vite, le lièvre s'en va chez la souris.

- Souris, es-tu puissante ?
- Je le suis, confirme la souris.
- Si tu l'es, il n'en est pas moins vrai que le chat te tiens solidement dans ses griffes
   puissantes toutes les fois qu'il parvient à te saisir, argumente le lièvre.
- Le chat est-il fort ? s'inquiète la souris.

Le lièvre va trouver le chat et lui pose la question.

- Chat, es-tu fort ?
- Assurément, je le suis, ronronne le chat.
- Pourtant, ta vie dépend de la main de la vieille femme
   chez qui tu loges.
- La vieille femme est-elle forte ? ronchonne le chat.

Le lièvre court vers la vieille femme.

- Petite mère, es-tu forte ?
- Certainement que je suis forte, se déride la vieille
   femme.
- Cependant, ta vie est soumise à la volonté de Dieu.
- Dieu est-il puissant ? songe tout haut la vieille femme.

Le lièvre s'adresse à Dieu.

- Dieu, es-tu puissant ?

Pas de réponse. A nouveau le lièvre pose sa question. Pas de réponse. Une
troisième fois, le lièvre demande :

- Dieu, es-tu puissant ?

Pas de réponse. A la place, le tonnerre,
assourdissant. Le lièvre tombe raide
mort. La vieille femme ne perdit pas de
temps ni n'en perdit une miette. Elle
hacha la chair du lièvre, en fit des
boulettes, et les mangea jusqu'à la dernière.